Y a-t-il des précautions à prendre en
raison de la possibilité de pandémie due au virus 2019-nCov ? Faut-il
envisager d’arrêter nos activités, nos regroupements, changer nos habitudes
? Ces questions posées à la Fédération sont le reflet des préoccupations
d'un certain nombre d'entre vous qui s'interroge sur les conséquences du
coronavirus dans le déroulement des activités de leur club.
La situation internationale et en
France
Pour le Ministère de la santé, il n’y a pas actuellement de chaîne de
transmission active en France. La stratégie de réponse mise en œuvre au
niveau national vise à freiner l’introduction et la propagation du virus
sur le territoire. Elle implique pour cela la détection et la prise en
charge précoce des cas et des personnes contacts.
La zone d’exposition à risque au 25/02/20 concerne la Chine continentale,
Hong Kong, Macao ainsi que Singapour, la Corée du Sud et l'Italie du Nord
(Lombardie, Vénétie).
Pour suivre l'évolution de la situation épidémiologique
internationale, consultez le site de Santé
publique France, régulièrement mis à jour.
Seules les personnes revenant de ces zones sont soumises à une surveillance
pendant une période de 14 jours (cette période pourra évoluer en fonction
des constats de transmission).
Et dans vos clubs ?
Il n'y a aucune raison de modifier les activités dans vos clubs, où le
risque de transmission de la grippe est actuellement plus élevé que celui
de transmission du coronavirus.
Cependant, toute personne ayant
séjourné dans les pays de la zone d’exposition à risque doit s’abstenir
pendant 14 jours de fréquenter son club, en vertu du principe de
précaution. Faire preuve de bon sens en ayant toujours le souci de
prendre soin de soi et des autres, tel pourrait être le slogan de la
Fédération pendant cette période d’épidémie.
Il est bien entendu utile de
rappeler à l'ensemble des licenciés :
· les règles de base d'hygiène : lavage fréquent des mains, utilisation de
gel hydro-alcoolique, mouchoirs à usage unique,
éternuements en protégeant son visage avec le coude, port d'un masque de
protection par la personne malade si elle est en contact avec des
personnes, notamment fragiles (bébés, personnes âgées...),
· l'utilité de la vaccination contre la grippe et d'autres mesures de prévention
(alimentation équilibrée, prise de vitamine D...),
· la recommandation de ne pas pratiquer une activité physique lorsqu'on a
de la fièvre.
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Le coronavirus : un point deux mois
après son apparition en Chine
Qu’est-ce que le coronavirus ?
Les coronavirus sont une grande famille de virus ARN qui tirent leur
nom de leur capsule en forme de couronne. Ils étaient considérés jusqu’en
2002 bénins pour l’homme.
La donne a changé avec la survenue d’épidémies impliquant des
coronavirus émergents, hébergés par des animaux et soudain transmis à
l’homme.
Comment le virus se transmet-il ?
La contamination est essentiellement aérienne, par les postillons. On
considère que des contacts étroits sont nécessaires pour transmettre la
maladie.
Quels sont les principaux symptômes
?
Après une incubation de 7 à 14 jours apparaît une symptomatologie de
type grippe.
Dans les cas sévères (personnes vulnérables/immunodéprimées), le patient
peut présenter une détresse respiratoire aigüe, une insuffisance rénale
aigüe …
Comment se fait le diagnostic ?
Un examen biologique spécifique est nécessaire à la confirmation de
l’infection au 2019-nCoV. Le test est en cours de déploiement dans un
laboratoire pour chaque département.
Peut-on prévenir la maladie ?
Le virus n’ayant jamais circulé, personne n’est a priori protégé
spontanément. Il n’y a pas de vaccin disponible.
Comme pour la grippe saisonnière, les mesures barrières permettent de
limiter la propagation des virus (tousser dans son coude, mouchoirs à usage
unique, lavage des mains …). Le port de masque chirurgical est préconisé
pour les malades symptomatiques.
Quels sont les traitements
disponibles ?
Il n’y a pas de traitement spécifique. En attendant, le traitement est
symptomatique.
LE 15, ÉPICENTRE DE LA PRISE EN
CHARGE EN FRANCE
Toute personne présentant une infection respiratoire aigüe (fièvre,
toux, essoufflement) dans les 14 jours suivant un séjour dans l’un des pays
de la zone d’exposition à risque est invitée à rester chez elle et à
appeler le 15 qui décidera de la conduite à tenir (ne pas aller aux
urgences pour éviter la contamination).
Au SAMU, des professionnels sont formés à la prise en charge. Les patients
sont classés en cas « possibles » ou « exclus ». Les cas possibles sont
orientés vers les hôpitaux de référence et mis en isolement jusqu’au
résultat du test biologique.
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Et au fait, qu’est-ce qu’un virus ?
Par analogie avec les virus qui
pénètrent accidentellement dans nos ordinateurs et peuvent détruire ou
paralyser tout un système, la capacité de diffusion de ces agents
infectieux à l‘intérieur de notre organisme est également redoutable. On a
tous en mémoire la grippe « espagnole » qui occasionna 40 millions de
morts en 1918-1919, soit plus que la Grande Guerre.
Un virus est un organisme microscopique composé d’une enveloppe protéique
contenant du matériel génétique (ADN ou ARN). Après avoir pénétré dans nos
cellules, il va utiliser la machinerie cellulaire pour se reproduire afin
d’aller infecter d’autres cellules. Il ne peut vivre qu’en parasite et ne
survit que quelques jours en dehors d’un organisme vivant, sur des surfaces
inertes comme les poignées de porte, les téléphones portables, les billets
de banques…Ces micro-organismes méritent à peine l’appellation d’êtres
vivants du fait de leur structure rudimentaire mais leurs capacités
d’adaptation, de survie, de reproduction les placent dans cette catégorie.
Ils sont 1000 fois plus petits que les bactéries, ce qui explique qu’ils
n’ont été découverts que tardivement (1930) grâce à la mise au point du
microscope électronique.
Comment se propagent-ils ?
Ils se transmettent d’un individu à un autre d’une manière générale dans
une même espèce, mais parfois ils franchissent cette barrière de
l’espèce et passent de l’animal à l’Homme, ce qui est le mécanisme de
l’émergence de nouvelles épidémies. Les voies de transmission sont respiratoires,
digestives, sexuelles. Une fois dans l’organisme, ils se divisent en
infectant les cellules, qui en meurent.
Quels sont les maladies virales ?
Outre la rage et la variole qui sont à l’origine de la découverte de la
vaccination, respectivement par Pasteur et Jenner, citons la grippe, les
gastro-entérites la poliomyélite, la rougeole, la rubéole, les oreillons,
les hépatites A, B, C.., l’herpès, le zona et bien sûr le SIDA (virus de
l’immuno- déficience humaine = HIV).
Quels sont les médicaments dont nous
disposons ?
Les antibiotiques sont totalement inefficaces ; quelques médicaments
antiviraux ont été mis au point notamment contre le HIV.
Pour finir sur une note positive !
Des virus peuvent être utilisés :
- Pour détruire des bactéries
résistantes aux antibiotiques (ils sont dits bactériophages).
- Dans les thérapies géniques
qui sont des techniques très prometteuses. Elles consistent à
introduire du matériel génétique (ADN ou ARN) au cœur des cellules
d’un individu pour corriger une anomalie responsable d’une maladie. On
modifie en laboratoire ces virus pour qu’ils aillent s’incorporer au
génome des cellules porteuses de l’anomalie à traiter.
De nombreux essais cliniques sont
réalisés dans le monde entier, ciblant des maladies rares dans différents
domaines (ophtalmologique, neurologique, cardiologique…) ainsi que certains
cancers.
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